Le manoir de Rosemonde
Robert de Bonniéres
De sa dent soudaine et vorace
Comme un chien l’amour m’a mordu…
En suivant mon sang répandu.
Va, tu pourras suivre ma trace…
Prends un cheval de bonne race,
Pars, et suis mon chemin ardu,
Fondrière ou sentier perdu,
Si la course ne te harasse!
En passant par où j’ai passé,
Tu verras que seul et blessé
J’ai parcouru ce triste monde,
Et qu’ainsi je m’en fus mourir
Bien loin, bien loin, sans découvrir
Le bleu manoir de Rosemonde.